Le peuple libanais a fait l’objet d’une retentissante solidarité, trois mois, presque jour pour jour, après les explosions meurtrières qui ont secoué Beyrouth le 4 août 2020. Réunis par Ziléos en visioconférence, une soixantaine de participants du monde entier lui ont témoigné, le samedi 7 novembre, leur amour et leur soutien dans une fraternelle démonstration d’amitié.
L’événement, auquel participaient une majorité de jeunes du Canada et d’Europe, a été ponctué de témoignages touchants rappelant l’importance de venir en aide au Liban, un pays qui, depuis presque un demi-siècle, connaît sa large part de crises de tous genres.
Des témoignages poignants de vérité
Les témoignages de deux Libanais, Toufic Aris et Tarek Bou Omar, le premier à l’œuvre pour Ziléos à Beyrouth et le second, étudiant à Paris, sont venus démontrer aux participants l’étonnante résilience du pays dont le drapeau est orné d’un cèdre, matériau solide servant jadis à la fabrication de bateaux.
Toufic Aris, qui a participé à une première initiative de collecte de denrées alimentaires en appui aux familles libanaises éprouvées avant même les terribles explosions d’août, a rappelé l’ampleur du cataclysme.
« Ces explosions du 4 août, c’est du jamais vu en 6 000 ans d’histoire au Liban. Cinq grands hôpitaux de Beyrouth ont été dévastés et démolis. Plusieurs écoles aussi ont été détruites. Des jeunes de Tripoli, du nord du pays (à majorité musulmane), sont venus aider à nettoyer les gravats. C’est tout le Beyrouth chrétien qui a été anéanti par ces explosions », a résumé Toufic Aris, encore secoué par la violence de la déflagration.
Tarek Bou Omar, pour sa part, a partagé son désir encore plus fort de vivre malgré les malheurs qui s’abattent sur sa patrie. « Je vais publier bientôt un recueil de nouvelles », a précisé le jeune étudiant qui a élu domicile à Paris, mais qui continue d’affirmer son attachement à sa terre natale.
Inséré dans la programmation des Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI), le Méga Club Ziléos, relayé sur la plateforme Zoom, ne s’est pas limité au drame libanais. Solidarité Nord Sud des Bois-Francs est venue parler plus longuement de la justice migratoire, qui était la thématique annuelle des JQSI. Un quiz sur les réalités migratoires créé spécialement pour l’occasion a été soumis aux participants. Son contenu a semblé en surprendre plus d’un. Par exemple, on y a appris qu’en 2019, parmi les 79,5 millions de personnes déracinées à travers le monde, soit celles qui ont été forcées de quitter leur foyer, 40% étaient des enfants. Ou encore que la majorité des personnes migrantes et réfugiées ont fait des études universitaires ou sont riches d’expertises professionnelles à partager qui bénéficient à l’ensemble de la société. Pourtant, tel que soulevé dans la discussion qui en a suivi, nombre d'entre eux ne voient pas leurs études et expériences professionnelles à l'étranger reconnues.
Pour en savoir plus sur la justice migratoire
L’Association Ziléos, qui est active au Canada, en France, en Roumanie, avec aussi des antennes au Liban et en Suisse, est désireuse de faire sa part pour la solidarité internationale. Elle est à l’origine d’une campagne de souscription, en partenariat avec la Société de bienfaisance arménienne catholique. Des jeunes, engagés dans le mouvement catholique Ziléos, sollicitent les gens afin d’amasser, d’ici mars 2021, les sous nécessaires à la distribution de colis alimentaires à une centaine de familles libanaises en très grande difficulté.
Pour faire des dons :